Séries

Face aux incontournables Peaky Blinders

Il y a quelques mois, Peaky Blinders a réveillé mon envie, endormie depuis bien longtemps, de voir des séries. Immédiatement sensible à ce charme des années 1920, en sortie de guerre, dans une Angleterre chamboulée de l’intérieur, qui voit émerger quelques hommes qui font leurs lois. Ici, le goût du risque, le goût du sang, le goût de la mort autant que de la vie, va se mêler aux joies de la famille et de l’amour.

Avant tout, c’est une esthétique unique, bourrée de contrastes, dans laquelle on respire les odeurs et les textures. Visuellement le style, la photographie, les lumières, les décors, les costumes, le charisme des Shelby transpirent la classe. La classe des gangsters des temps anciens, celle où les revolvers allaient de paire avec les costumes trois pièces.

p01l9ktrEvidemment, on n’est pas que sur du bon gentleman anglais qui ressemblerait de près ou de loin à un fade James Bond. Les Shelby, alias les Peaky Blinders, sont des (beaux mais) mauvais garçons, aux valeurs sensibles et familiales, des romanichels qui croient aux malédictions et aux chevaux. Mais pas que. Ils croient aussi en eux, ont soif d’argent, d’alcool, de femmes et veulent régner sur la ville, sur le pays, sur le monde. C’est globalement ce qui va peu à peu se produire, au fil du temps, au fil des plans, des paris, des rencontres, des coups, des bluffs, des crimes.

Cette jolie fratrie, Arthur, John, Finn et Ada obéiront au plus rusé d’entre eux, j’ai nommé : Thomas Shelby. Comment résister à Cillian Murphy, à ses traits fins et angéliques sous un regard bleu turquoise, qui justement endosse le rôle le plus calculateur, malin et diabolique ? Cet homme porte littéralement la série. Les premiers épisodes de la saison 1 et sa force ne vous laisseront plus repartir. Même si quelques épisodes sont un peu moins intenses dans les saisons qui suivent, la saison 4 suffira à vous accrocher pour de bon et à vous languir de la 5ème qui arrive tout bientôt.

Les autres membres des Peaky ne sont pas en reste. Polly, la tante, sous ses airs de matrone, tient ces hommes d’une main agile et ferme à la fois, à travers une guerre des gallery-1510595501-14466033-low-res-peaky-blinders-ivgangs de plus en plus grande. Au fil du temps, les personnages d’Arthur et de John se développent et deviennent de plus en plus intéressants, on adorera détester Grace et Linda, et on apprécie les petites surprises comme les apparitions de Tom Hardy et Adrien Brody qui sont tout à fait biens, sans non plus prendre trop de place. On laisse transparaître parfois quelques brins de douceur et d’humanité dans le casting, mais c’est pour mieux contraster avec l’amour du pouvoir et des sanglantes magouilles mon enfant !

Au générique, Nick Cave, qui prête délicatement son titre Red Right Hand, suffit à vous ancrer dans l’univers, avec puissance et grand savoir faire. Dans l’ensemble, les musiques à l’esprit rock bousculent. Vous allez en prendre dans la tête et ça va vous plaire!

La force et l’intérêt de la série c’est notre implication dans le clan Shelby, on les voit de l’intérieur, on fait partie de leurs entourloupes qui les placent peu à peu au sommet, mais toujours, toujours Thomas Shelby aura un temps d’avance, sur les autres et sur vous. La narration vous dit tout, presque tout, juste ce qu’il faut pour vous dire « c’est vicieux et fameux » et juste ce qu’il ne faut pas pour que vous soyez surpris en vous disant « c’est du génie »!

Le petit plus : les redoutables Peaky croiseront au cours de la série des noms comme Churchill et Al Capone, et pourquoi pas?! Quand on sait que ces bandits de Birmingham ont véritablement existé, non pas sous la forme des terribles frères Shelby (mais quand même!), pourquoi alors ne pas mêler un peu plus la grande Histoire à la fiction?

La Moustache

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16 réflexions au sujet de “Face aux incontournables Peaky Blinders”

  1. En ce moment, je ne regarde quasiment que des séries, ce serait l’occasion de me lancer enfin dans celle-ci qui me fait de l’oeil depuis une éternité ! Je savais à peine quel en était le sujet (ta chronique m’a éclairée), mais l’ambiance qui se dégageait des quelques images que j’avais vues était parfaitement suffisante pour me donner l’eau à la bouche ! Ta chronique est encore une fois terriblement persuasive !

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    1. Sincèrement, ça peut être parfait de s’y lancer sans rien en connaître, j’espère ne pas en avoir trop dit justement :), c’est d’abord le visuel qui m’y a amené aussi, c’est tellement particulier que ça fait du bien d’entrer dans un vrai univers d’un coup!

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