Littérature

Les oiseaux rares

Décidément, ça grouille de belles lectures en ce moment ! 

De quoi parle-t-on aujourd’hui ? Je vous le donne en mille : le premier roman de Hugo Paviot, dramaturge et metteur en scène de son état, et apparemment auteur de talent également ! C’est avec plaisir que j’ai accepté la proposition de Babelio & des éditions Seuil de découvrir Les oiseaux rares paru début janvier, et je dois dire que ce fut une excellente surprise, doublée d’une très belle découverte !

Dans le livre d’Hugo Paviot, on rencontre plusieurs drôles d’oiseaux. Des oiseaux cabossés, un peu voire beaucoup maltraités par la vie, des oiseaux qui résistent coûte que coûte… et d’autres qui perdent pieds. Ces oiseaux se nomment Hélène, Sihem, Rose, Emile et Achir.

IMG_20200129_141023_694Sihem est une jeune franco-algérienne de 23 ans, et on la découvre alors qu’elle fait sa rentrée en première au microlycée de Vitry. En première à 23 ans ? vous vous dites sûrement. Sihem est une élève décrocheuse. Elle ne manque pas de capacités, ça non, mais voilà, la vie est passée par là, et la colère l’a emporté sur l’envie. Le microlycée, elle le prend comme une dernière chance. C’est aussi un défi qu’elle se lance à elle-même. Elle se défie d’arriver enfin à aller de l’avant.
Pour l’aider dans sa démarche, Sihem peut compter sur Hélène, sa prof de français. Ce genre de prof qui donne tout pour ses élèves, au risque de s’oublier elle-même parfois, et de faire passer sa famille au second plan. Hélène sait/sent que Sihem a un bel avenir qui lui tend les bras, si seulement la jeune femme acceptait l’idée que le bonheur, ça peut aussi être pour elle.
Sihem habite à la résidence autonomie Auguste-Blanqui. C’est Hélène qui l’a aidée à trouver ce logement. Là-bas, elle fait la connaissance d’Emile, un vieux révolutionnaire de 82 ans que tout le monde appelle Zapata.
Sihem est un porc-épic, prête à lancer ses aiguilles à qui s’approche trop près. Emile est un vieil ours mal léché qu’il ne faut pas trop chercher. Forcément, ces deux-là était fait pour s’entendre, ils étaient destinés à se trouver. Ensemble ils vont s’apprivoiser, s’aider mutuellement à marcher sur le chemin sur lequel ils n’ont que trop trébuché.

Rose, la directrice de la résidence, regarde se faire les choses d’un œil amusé, avec tendresse et curiosité. Elle qui s’est retrouvée seule avec ses deux filles après que son mari l’a quittée, voit la rencontre entre Sihem et Emile, deux solitaires dont rien ne semblait pouvoir percer les carapaces, comme une bouffée d’air frais et comme une échappatoire à sa propre solitude.

Et puis de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie, il y a Achir.
Achir est jeune, il est aussi désabusé qu’il a de rêves dans la tête. Il veut du changement, il veut être libre. Il veut partir.

Avec Les oiseaux rares, Hugo Paviot dresse les portraits lumineux, honnêtes et tendres de tout ce petit monde. Ce premier roman est une ode à la seconde chance, une ode au pardon et à l’espoir de voir les choses (et les gens) devenir meilleur(e)s. C’est un livre qui, je trouve, nous réconcilie un peu avec l’humain, sans pour autant occulter la noirceur tapie en chacun de nous.

Les oiseaux rares est un livre simple et bienveillant, un livre qu’on lit vite; qu’on engloutit, avec beaucoup de plaisir. Un livre qui fait du bien en somme 🙂

Alors belle lecture !
Le Joli

8 réflexions au sujet de “Les oiseaux rares”

  1. Nota Bene et pour aiguiser votre curiosité , consulter aussi le blog « lechodeslivres » où les lecteurs de la médiathèque Marc Bernard de Nîmes, laissent parfois leurs impressions, sentiments, réflexions sur les livres lus – Conversons , échangeons, : livres, films, expos, randos, photos ………….

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